Poésies
S'enivrant du bonheur de voir couler son sang, O Mort le seul baiser aux bouches taciturnes! Leur défaite, c'est par un ange très puissant Debout à l'horizon dans le nu de son glaive: Une pourpre se caille au sein reconnaissant. Ils tettent la douleur comme ils tétaient le rêve Et quand ils vont rythmant de pleurs voluptueux Le peuple s'agenouille et leur mère se lève. Ceux-là sont consolés, sûrs et majestueux; Mais traînent à leurs pas cent frères qu'on bafoue, Dérisoires martyrs de hasards tortueux. Le sel pareil des pleurs ronge leur douce joue, Ils mangent de la cendre avec le même amour, Mais vulgaire ou bouffon le destin qui les roue. Ils pouvaient exciter aussi comme un tambour Lignes précédentes 41 ... 60 Lignes suivantes |
Texte produit par Denis Constales (dcons@world.std.com)