La fin de Satan
Quelqu'un, d'en haut, lui cria : - Tombe! Les soleils s'éteindront autour de toi, maudit! - Et la voix dans l'horreur immense se perdit. Et, pâle, il regarda vers l'éternelle aurore. Les soleils étaient loin, mais ils brillaient encore. Satan dressa la tête et dit, levant le bras : - Tu mens! - Ce mot plus tard fut l'âme de Judas. Pareil aux dieux d'airain debout sur leurs pilastres, Il attendit mille ans, l'oeil fixé sur les astres. Les soleils étaient loin, mais ils brillaient toujours. La foudre alors gronda dans les cieux froids et sourds. Satan rit, et cracha du côté du tonnerre. L'immensité, qu'emplit l'ombre visionnaire, Frissonna. Ce crachat fut plus tard Barabbas. Un souffle qui passait le fit tomber plus bas. II La chute du damné recommença. - Terrible, Sombre, et piqué de trous lumineux comme un crible, Le ciel plein de soleils s'éloignait, la clarté Lignes précédentes 21 ... 40 Lignes suivantes |
Texte produit par Eric Vautier (eric.vautier@adp.fr)