Les Rayons et les Ombres
N'entends-tu pas avec effroi, Comme deux puissances fatales, Se heurter le peuple et le roi ? De ces haines que tout réveille À quoi bon emplir ton oreille, Ô Poète, ô maître, ô semeur ? Tout entier au Dieu que tu nommes, Ne te mêle pas à ces hommes Qui vivent dans une rumeur ! Va résonner, âme épurée, Dans le pacifique concert ! Va t'épanouir, fleur sacrée, Sous les larges cieux du désert ! Ô rêveur, cherche les retraites, Les abris, les grottes discrètes, Et l'oubli pour trouver l'amour, Et le silence, afin d'entendre La voix d'en haut, sévère et tendre, Et l'ombre, afin de voir le jour ! Lignes précédentes 21 ... 40 Lignes suivantes |
Texte produit par Eric Vautier (eric.vautier@adp.fr)