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Gottfried Wilhelm Leibnitz

Drôle de Pensée, touchant une nouvelle sorte de représentations (1675)

Ces marques seroient fort profitables. Car l'argent est donné par avance ....

On y joindroit à la fin un bureau d'adresse ; Registre des Affiches, et mille autres choses utiles.

Joignez les Marionettes du Marais ou les Pygmées. On pourroit encor y adjouter les ombres. Soit un theatre (en talud) au bout du costé des spectateurs, ou il y aura de la lumiere et de petites figures de bois, remuées, qui jetteront leur ombre contre un papier transparent, derriere lequel il y aura de la lumiere aussi ; cela fera paraistre les ombres sur le papier d'une maniere fort eclatante, et en grand.

Mais a fin que les personnes des ombres ne paroissent pas toutes sur un même plan, la perspective pourra remedier, par la grandeur diminuante des ombres. Elles viendront du bord vers le milieu, et cela paroistra comme si elles venoient du fond, en avant. Elles augmenterons de grandeur, par le moyen de leur distance de la lumiere ; ce qui sera fort aisé et simple. Il y aura incontinent des metamorphoses merveilleuses, des sauts perilleux, des vols. Circe Magicienne qui transforme, des enfers qui paroissent. Apres cela tout d'un coup on obscurciroit tout ; la même muraille serviroit, on supprimeroit toute la lumiere, excepté cette seule, qui est proche des petites figures de bois remuables. Ce reste de lumiere avec l'aide d'une lanterne magique jetteroit contre la muraille des figures admirablement belles, et remuables, qui garderoient les memes loix de la perspective. Cela seroit accompagné d'un chant derriere le theatre. Les petites figures seroient remuées par en bas ou par leur pieds, à fin que ce qui sert à les remuer, ne paroisse pas. Le chant et la musique accompagneraient tout.

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Texte produit par Enrico Pasini (epasini@znort.it)